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Ils naquirent libres et égaux

ISBN-978-0-9930491-70

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au lieu de déverser des tonnes de propos haineux et destructeurs pour blâmer et condamner le sujet victime de l’immigration, les citoyens occidentaux, qui se considèrent envahis et asphyxiés par le phénomène de l’immigration, devraient plutôt réprimander leurs propres dirigeants politiques qui, tout démocrates et tout défenseurs des droits de l’homme qu’ils disent être, fabriquent, soutiennent, encouragent, collaborent et protègent les dictateurs fabricants et fournisseurs d’immigrés.

 

Tous les immigrés ne quittent pas leurs pays par plaisir, mais parce qu’ils y sont contraints par le besoin de liberté, d’égalité et de fraternité, parce que les uns rendent les autres moins libres, moins égaux et moins fraternisables. Le rêve de tout individu est de bien vivre libre chez lui, au milieu des siens, non d’aller se perdre dans les tourbillons d’un monde lointain et inconnu.

 

 

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EXTRAITS

 

L’article 15 du Code de la Procédure Vitale dit : «Débrouillez-vous pour vivre».

Réduits à l’état dénigrant d’« immigrés », des citoyens fuyant la dictature ou la guerre dans leurs pays d’origine, des citoyens en quête de paix, de liberté et d’égalité, des citoyens en dignité et en droit, pensant trouver un refuge salutaire en France, s’y retrouvent plutôt piégés dans la trappe sélective d’un antre sans issue de secours.

 

Ne pouvant repartir dans leurs pays qui sont, pour la plupart, dirigés par de féroces dictateurs aimablement et fermement protégés par la France, des pays où Droit, Devoir et Dictature signifient exactement la même chose, ces citoyens se voient obligés de se terrer en France où ils sont rendus « invisibles ».

 

Mais, cette invisibilité a un coût très élevé pour tout le monde. Et, pour pouvoir y faire face, certains, les sans-papiers, les sans-droits, sans-dignité, les déshumanisés, les clandestins, comme Christine, appliquent l’article 15, tandis que d’autres, comme les jeunes aux Tarterêts, les exclus, les rebuts de la belle France, ceux qui cohabitent avec la précarité depuis la naissance jusqu’à la mort, crient à tue-tête pour se faire entendre ; et enfin d’autres encore, ceux qui se reprochent quelque chose de très, très vilain, ceux qui savent très bien pourquoi on en est à ce point-là, ceux qui se nomment «Gaullistes»  – une philosophie contrôlée qui se résume, ni plus ni moins, au maintien absolu et féroce de la mainmise de la France sur l’Afrique et sur ses richesses, à n’importe quel prix, ceux qui prennent bassement la poudre d’escampette en lâchant derrière eux des phrases honteuses de défaite et d’ingratitude comme : «Toutes les civilisations ne se valent pas», d’ignobles phrases qui n’honorent ni leurs auteurs, ni ceux au nom de qui ils parlent.

 

*****

 

[...] Ce coup d’effroi la fit s’envoler loin de cette salle, elle s’imagina loin, très loin de cet endroit, à l’aéroport Roissy-Charles-De-Gaulle, fermement enchaînée, pieds et poings ligotés en plus des menottes aux poignets et d’une muselière solidement attachée pour l’empêcher de hurler, encadrée par quatre bons gaillards de la BAC, bien armés et bien déterminés à expulser hors de la belle, riche et puissante France, cette gangrène sociétale. Il y en avait un devant, un derrière, prêt à faire feu au cas où elle réussirait une tentative d’évasion malgré tout, ou qu’elle refuserait de monter dans l’avion, puis un à gauche et un à droite la tenant par les aisselles pour l’aider à marcher vers l’appareil qui l’attendait sur le tarmac. Elle essayait de marcher, chaînes aux pieds, à l’allure d’un condamné à mort avançant lourdement droit vers la salle d’exécution.

 

Essayant de relativiser les choses, d’accepter son destin, elle pensait : « Où est le mal, après tout !… Tu rentres dans ton pays, tu as au moins eu la chance de voir la France et d’y habiter, de quoi te plains-tu ?… Et puis… et puis, il ne faut pas cracher dans la soupe, vois les choses du bon côté !… La France est en train de t’offrir un voyage gratuit, tous frais payés, que veux-tu de plus ?…Tu te sentiras un peu à l’étroit pendant le trajet, tu suffoqueras un tout petit peu, ce sera peut-être un peu inconfortable, tu garderas tes pieds et tes poings rigoureusement ligotés, ainsi que tes gendarmes et policiers de la BAC à tes côtés pendant tout le voyage, mais ce n’est rien, ça !… C’est juste pour la prévention, pour ta propre sécurité, au cas où il t’arriverait la folle envie de te prendre pour un oiseau ou une parachutiste, et de vouloir sauter par les hublots sans parachute; ou encore, au cas où cette petite folie te pousserait à vouloir prendre le pilote en otage pour empêcher l’avion de décoller de Roissy ou d’atterrir à Maya-Maya ; ça ne réduit en rien le caractère gratuit et philanthropique du voyage!… Alors, un petit sacrifice de ligotage et de musellement, c’en vaut la chandelle, non?… Réjouis-toi, tu rentres chez toi, à la maison, au Congo ! »

 

 

 

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